Comment améliorer son DPE ?

Publié le 23 mars 2025 à 12h00 · Écrit par Maelys Caron · Durée de lecture : 5 minutes

Alors que l’€™interdiction de louer des passoires thermiques se profile à  l’€™horizon, le compte à  rebours est lancé pour réaliser des travaux de rénovation énergétique. Petits ou grands chantiers, c’€™est une affaire de budget, d’€™habitation et de vision à  court ou long terme.

Vous projetez de vendre, de louer ou d’€™investir dans un logement mal noté au diagnostic de performance énergétique (DPE) ? Alors que l’€™étau se resserre autour des passoires thermiques, vous avez tout intérêt à  agir sans tarder pour éviter le couperet à  venir. Le triptyque classique consiste ainsi à  cibler l’€™isolation du logement, le chauffage et la ventilation. Ceci dit, la donne n-€™est pas la même en fonction du type d’€™habitation et de votre budget. Il va donc falloir prioriser.

Le casse-tête de la copropriété

Une copropriété impose d’€™importantes contraintes en termes de travaux, puisque tout ce qui touche au commun, tel que l’€™isolation extérieure, le chauffage collectif et même l’€™installation d’€™une VMC, nécessite un vote en assemblée générale. « Les travaux à  la main du copropriétaire peuvent être l’€™isolation par l’€™intérieur, le changement des radiateurs par des modèles dits intelligents et le remplacement des ouvrants, fenêtres et portes, à  condition de respecter le code couleur et les matériaux imposés par la copropriété », détaille Eve Antoine, co-fondatrice de Circuméo, une start-up spécialisée dans le processus d’€™investissement locatif. Mais attention, l’€™isolation des murs va grignoter plusieurs centimètres de surface, ce qui peut entraîner une diminution des mètres carrés, et donc du prix du bien-€¦

Dès lors, il faut mûrement réfléchir à  son projet de travaux et se renseigner auprès du syndic. Comme le précise Thomas Charrier, le gérant du cabinet de diagnostic Immobilier B2I Expertises, partenaire de Circuméo : « On ne va pas conseiller de s-€™attaquer à  l’€™isolation intérieure si la copropriété a déjà  prévu des travaux d’€™isolation extérieure d’€™ici deux ou trois ans. » De même, avec un appartement situé en étage, et qui a donc peu de surface en contact avec l’€™extérieur, le remplacement des radiateurs et des ouvrants peut parfois suffire à  remonter le niveau d’€™un mauvais DPE au-dessus des seuils autorisés. Ce peut alors être une solution à  moindre coût pour des propriétaires, occupants ou bailleurs, désireux de revendre à  court terme.

Rénover un pavillon à  long terme

La logique est différente pour une maison individuelle. Dans le cadre d’€™une vision à  moyen ou long terme, il peut être intéressant de profiter de l’€™effet d’€™aubaine actuel autour de la rénovation globale pour faire réaliser des travaux importants afin de gagner directement plusieurs lettres sur son DPE. « Il faut commencer par isoler la toiture et les combles responsables de 30 % des déperditions de chaleur, puis les murs qui représentent 20 à  25 % des déperditions », explique Nicolas Moulin, le fondateur de primesenergie.fr, l’€™un des sites agréés pour financer les travaux des particuliers gr-ce au dispositif des certificats d’€™économie d’€™énergie. Il conviendra également de remplacer le vieux système de chauffage par un équipement moderne. « Dans un budget très contraint, une chaudière gaz à  très haute performance énergétique (THPE) peut alors suffire », selon l’€™expert. Enfin, ajouter une bonne ventilation est un complément efficace et peu coûteux.

Avec un budget plus confortable, vous pourrez aussi prévoir l’€™isolation des planchers bas et des fenêtres, et pourquoi pas opter pour une pompe à  chaleur ou une chaudière biomasse. Mais attention, car l’€™addition grimpe très vite : « En moyenne, il faut compter entre 40 000 et 60 000 -‚¬ pour la rénovation globale d’€™une maison de 100 m2 », précise Nicolas Moulin. Heureusement, le cumul de MaPrimeRénov et du « coup de pouce rénovation globale » permet de prendre en charge plus de 50 % de la facture pour un ménage lambda et jusqu-€™à  70-80 % pour un foyer modeste.

Faites le point sur votre projet

Si le DPE pose un diagnostic de l’€™état de votre logement, il ne permet pas à  lui seul de déterminer les travaux de rénovation à  entreprendre. Pour ce faire, vous pouvez opter pour un DPE projeté. Plus poussée, cette version consiste à  réaliser une simulation de gain énergétique après chantier. Cette projection est notamment courante dans le cadre d’€™une demande d’€™éco-prêt à  taux zéro. Pour aller encore plus loin, vous pouvez sinon faire réaliser un audit énergétique, qui sera d’€™ailleurs rendu obligatoire courant 2023 dans le cadre de la vente d’€™une habitation individuelle. Cette étude permet de repérer les sources de gaspillage énergétique et d’€™évaluer le montant des améliorations à  apporter. Afin d’€™être guidé dans votre projet, n-€™hésitez pas à  contacter un conseiller France Rénov au 0 808 800 700 (numéro non surtaxé) ou via le portail du service public France-renov.gouv.fr.

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